Collaboration avec l’AGRA pour accélérer l’harmonisation des semences

Le manque de semences de qualité et améliorées dans les États membres du COMESA a contribué de manière significative à l’insécurité alimentaire et à la pauvreté affectant 123 millions d’habitants sur une population totale de 650 millions (22,8% en Afrique subsaharienne).

Face à cette situation, l’Alliance pour le commerce des produits de base en Afrique orientale et australe (ACTESA), une institution spécialisée du COMESA, collabore avec les gouvernements des États membres et les organisations non gouvernementales pour élaborer des stratégies conjointes visant à répondre aux défis de l’insécurité alimentaire dans la région.

L’ACTESA travaille actuellement en collaboration avec l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA) en vue d’accélérer le commerce de semences par les sociétés productrices sur la Plateforme harmonisée du COMESA pour le commerce des semences. Un projet de proposition entre le COMESA et l’AGRA a été élaboré pour contribuer au commerce régional des semences des cultures vivrières de base de maïs, de riz, de coton, de soja et de petites céréales dans la région COMESA.

Le Projet d’accord du COMESA et de l’AGRA avec ses membres du Consortium SEMCOM intitulé: «Amélioration du commerce régional des semences dans le Marché commun de l’Afrique orientale et australe» devrait permettre d’établir une plateforme régionale pour le dialogue réglementaire, les voyages d’études et d’améliorer l’efficacité des systèmes de technologies de l’information et de la communication (TIC) utilisés pour  la mainlevée des importations au niveau des frontières.

Selon M. John Mukuka, Expert en Semences de l’ACTESA, plus de 500 millions de personnes vivant dans la région dépendent pour leur subsistance de cultures à base de semences telles que les haricots, le maïs, le riz, le coton, le blé, le manioc, les pommes de terre, les graines de soja et les petites céréales.

«La disponibilité de semences de qualité dans la région en termes de variété, d’accessibilité et de volume représente actuellement un maigre taux de 25%. Au début de 2020, le total des semences commercialisées dans les États membres du COMESA s’élevait à une moyenne de 1,9 milliard USD, soit moins de 2% des valeurs et des volumes du commerce mondial des semences », a-t-il déploré.

Avec un système harmonisé, le commerce des semences dans la région devrait passer de 1,9 milliard USD à 5 milliards USD au cours des dix prochaines années grâce aux incitations intégrées dans le Plan d’harmonisation des semences du COMESA (SEMCOM).

Le mois dernier, le COMESA et l’AGRA ont tenu une réunion conjointe avec ses membres du Consortium SEMCOM, à savoir l’Association africaine du commerce des semences (AFSTA), Cellsoft Technologies, New Markets Lab (NML), Emerge Center for Innovations (ECI) et AGcuity Consulting, à Nairobi, Kenya pour finaliser les activités à mettre en œuvre dans l’ensemble du projet.

La réunion a également examiné l’approche utilisée par le secteur privé pour les catalogues régionaux de variétés et le soutien au développement d’un portail d’information numérique dans chaque pays pour l’accès aux informations sur les volumes du commerce des semences.

Les membres du Consortium SEMCOM ont également accepté de soutenir les associations pour le commerce des semences afin qu’elles puissent jouer un rôle clé de plaidoyer dans le commerce des semences, notamment dans la mise en œuvre de lois harmonisées sur les semences dans leurs pays respectifs.