Faire participer le secteur privé au financement climatique

Le Secrétariat  du COMESA collabore actuellement avec la Commission de l’Union africaine (CUA) et le bureau régional du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en vue d’aider les États membres à mettre au point des projets bancables, soucieux de l’environnement et susceptibles d’attirer des financements du secteur privé.

Selon M. Mclay Kanyangarara, Conseiller du COMESA en matière de changement climatique, les États membres n’ont pas bénéficié des fonds disponibles visant à soutenir l’adaptation, la résilience et l’atténuation des changements climatiques dans la région COMESA et sur le continent.

S’exprimant à Harare lors de l’atelier de formation sur le financement vert/climatique à l’intention des États membres, il a attribué ce phénomène au manque de sensibilisation sur les énormes ressources financières mises à disposition par les pays développés pour aider l’Afrique à lutter contre les effets du changement climatique et à l’atténuer.

La formation tenue les 1er et 2 août 2019 a vu la participation d’experts en gestion et atténuation des effets des catastrophes, des experts en agriculture, planification, finances ainsi que des représentants du secteur privé. Ils se sont penchés sur les moyens de renforcer la capacité des États membres à accéder, gérer et utiliser plus efficacement le financement climatique national et international, ainsi que les avantages de la participation du secteur privé à la lutte contre le changement climatique.

Kanyangarara a fait observer que la plupart des pays devraient d’abord renforcer leurs capacités et leur savoir-faire pour exploiter ces ressources et mettre en œuvre efficacement les programmes.

«Nous devons élaborer des stratégies innovantes de financement qui nous permettront d’accéder aux ressources nécessaires pour faire face aux questions d’atténuation, de résilience et d’adaptation au changement climatique … Le but primordial de cette réunion est de libérer cet énorme potentiel», a-t-il ajouté.

Le Ministre des Terres, Agriculture, Eau, Climat et Réinstallation en zone rurale du Zimbabwe, M. Perence Shiri, a fait observer que l’intégration du changement climatique dans la planification et le budget du développement national restait relativement faible dans la plupart des pays africains en raison d’autres besoins concurrents ou de la conscientisation limitée des décideurs.

«… Il faut faire pression sur nos gouvernements nationaux pour qu’ils intègrent l’action climatique dans la planification du développement et dans les processus budgétaires afin de démontrer que les pays sont prêts à faire face au changement climatique et attirer les financements internationaux », a déclaré le Ministre Shiri.

Au cours de la formation, le COMESA a été invité à évaluer l’état de préparation des États membres en matière de Contributions déterminées au niveau national (CDN) et à participer à la revue des CDN.

Des représentants de différents pays africains réunis par la CUA, le PNUD, la Banque africaine de développement (BAD), la Banque de développement de l’Afrique australe (DBSA), le Secrétariat du Commonwealth (COMSEC) et la Banque de développement des infrastructures du Zimbabwe ont participé à la formation. Ont également pris part à la réunion d’autres participants issus des autorités nationales désignées du Fonds vert pour le climat (FVC), du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) ainsi que des interlocuteurs de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC) des États membres de l’UA.