Nouvelles mesures visant à mettre à profit le commerce régional de bétail

Le commerce régional d’animaux vivants, de viande et de produits à base de viande devrait augmenter suite à une série de nouvelles mesures mises en place par le COMESA et les pays exportateurs et importateurs de bétail.

Ces mesures comprennent l’élaboration des normes régionales de classement des animaux vivants, la liaison des entreprises des pays exportateurs et des pays importateurs ainsi que le partage des expériences en matière de valeur ajoutée de bétail et de capacités d’exportation.

La première réunion consacrée aux modalités d’application de ces mesures a eu lieu en Éthiopie la semaine dernière, du 23 au 25 juillet 2019, et y ont participé des acteurs clés du commerce du bétail, notamment des secteurs public, universitaire et privé de pays producteurs de bétail tels que l’Éthiopie, le Soudan, l’Ouganda et la Zambie, ainsi que les pays importateurs : la République démocratique du Congo, l’Égypte et les Seychelles.

La Ministre éthiopienne d’État chargée de la Commercialisation des intrants et des produits au Ministère fédéral de l’Agriculture,  Mme Ayinalem Nigusie, et la Secrétaire générale du COMESA, Chileshe Kapwepwe, se sont adressées aux délégués.

Dans une déclaration prononcée au nom de la Secrétaire générale par le Chef de la Planification stratégique au Secrétariat du COMESA, M. Simal Amor, Mme Kapwepwe a déclaré que la mise en place d’un système harmonisé de classement et de classification du bétail dans la région du COMESA guiderait et catalyserait la commercialisation des bovins, des ovins et des caprins dans la région.

« Un système de classement régional uniforme offrira aux importateurs la possibilité de passer des commandes sur la base d’une spécification commune des catégories et, pour les exportateurs, de consolider et de fournir les commandes sur la base de spécifications similaires », a-t-elle déclaré : « Cette approche va renforcer la confiance entre les opérateurs, rendre les activités rentables pour les producteurs, les acheteurs et les autres acteurs, stimuler l’amélioration de l’élevage et la croissance globale du secteur. »

Elle a noté que la dynamique actuelle de l’économie mondiale, les investissements croissants dans le secteur de l’élevage, une demande élevée et croissante et les préférences des consommateurs pour les aliments d’origine animale offraient des opportunités d’augmentation du commerce du bétail et de ses produits.

Les parties prenantes du commerce du bétail ont souvent cité le manque d’informations sur les marchés et les liens entre les entreprises des pays importateurs et exportateurs comme un obstacle majeur au commerce. Ainsi, les interventions du projet offrent l’occasion d’établir un système régional d’information sur les marchés et un catalogue d’entreprises pouvant éclairer la prise de décisions commerciales, même à distance.

Parmi les questions qui ont également figuré dans les délibérations de l’atelier, il y avait la production animale et les problèmes qui affectent le commerce. Les orateurs ont observé que la région présentait de nombreuses similitudes dans presque tous les domaines de la production et du commerce d’animaux. Par conséquent, les États membres doivent élaborer des termes de l’échange pragmatiques, adaptés aux spécificités du contexte régional, plutôt que d’adopter des mesures irréalistes qui pourraient ne pas augmenter la valeur ajoutée à leur bien-être collectif.

La Secrétaire générale a encouragé les États membres à examiner, adopter et institutionnaliser le système de classement et de classification harmonisé proposé ainsi que d’autres mesures destinées à faciliter les échanges entre eux et avec le reste du monde.

Les participants, dont les représentants de l’Institut international de recherche sur le bétail d’Addis-Abeba et de Nairobi, ont ensuite visité Allana Foods, un abattoir et un centre de transformation de la viande ultramodernes situés dans le district d’Adami Tulu, riche en bétail, en Éthiopie, dans l’État d’Oromia.