Le COMESA apprend aux ACTF comment renforcer le plaidoyer

Un atelier de plaidoyer pour les Associations des commerçants transfrontières (ACTF) du Malawi, du Zimbabwe, de la Zambie et de la RDC s’est tenu à Lusaka du 4 au 9 août 2019. Il a été organisé par le COMESA en collaboration avec le Centre du commerce international avec l’appui de l’Union européenne dans le cadre du 11e FED.

L’atelier avait pour objectif de renforcer les capacités des petits commerçants transfrontières à promouvoir et défendre leurs intérêts.

Entre autres activités, l’atelier a proposé une série d’engagements pratiques en vue d’identifier et d’analyser les problèmes critiques qui touchent les petits commerçants transfrontières, d’élaborer des solutions et recommandations pragmatiques et stratégiques.

Les participants ont tiré des leçons des meilleures pratiques de plaidoyer en faveur de la facilitation du commerce et de la mobilité et appris à élaborer documents de synthèse et stratégies visant à faciliter le petit commerce.

La Secrétaire permanente auprès du Ministère du Commerce et de l’Industrie de la République de Zambie, Mme Kayula Siame, a souligné l’importance de l’interaction continue et régulière des membres et représentants des différents ACTF et des Responsables des Bureaux d’information commerciale (BIC) dans la région.

Au cours de son allocution prononcée par Mlle Margaret Chikuba, Économiste en chef du même ministère, elle a déclaré que cela contribuerait à assurer la collaboration des autorités frontalières pour améliorer l’environnement des affaires et faciliter les échanges commerciaux pour les petits commerçants transfrontières.

Prenant la parole à la même occasion, M. Benedict Musengele, représentant la Division du Commerce du COMESA, a relevé que le commerce informel représentait 30 à 40% du total des échanges dans la région. En outre, la majorité des personnes impliquées dans ce commerce au niveau régional sont des femmes (70 à 80%).

La Chef de mission de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), Mme Marianne Lane, a déclaré que la collaboration avec le COMESA reposait sur la prise de conscience du fait que la facilitation des échanges et la libre circulation des personnes étaient les deux faces de la même médaille et constituaient les piliers centraux de l’intégration régionale.

«L’OIM se réjouit à l’idée de travailler avec vous tous pour partager les expériences sur la façon dont la mobilité transfrontière, si elle est gérée correctement, peut contribuer au commerce, à la croissance économique et au développement», a-t-elle déclaré.

Le COMESA et l’Union européenne (UE) ont officiellement signé l’Accord sur l’initiative de commerce transfrontière à la frontière Mwami-Zambie/Mchinji-Malawi en mai dernier en vue d’accroître les flux commerciaux des petits commerçants transfrontières.

Le projet est soutenu par l’UE à hauteur de 15 millions d’euros et vise à appuyer différents secteurs, notamment les infrastructures, le commerce, le développement du secteur privé, l’agriculture, la bonne gouvernance et la lutte contre le changement climatique. L’initiative sur le commerce transfrontière pour les petits commerçants est mise en œuvre avec la collaboration du Centre du commerce international (CCI) et de OIM.