Le développement du Corridor Port-Soudan est en cours

Les préparatifs pour la mise en place du Corridor Port-Soudan (CPS) ont commencé. Il servira de passerelle vers les marchés internationaux, en particulier l’Asie, pour les pays de l’Afrique orientale et australe.

Plus précisément, le Corridor desservira directement les États du COMESA que sont l’Éthiopie, le Soudan et plus tard l’Ouganda. Ensuite, il s’étendra au-delà du bloc régional jusqu’en République centrafricaine, au Tchad et au Soudan du sud.

La décision d’établir le Corridor Port-Soudan a été prise par les Ministres de l’Infrastructure du COMESA lors de leur 10e réunion tenue à Lusaka (Zambie), en octobre 2017.

« Le concept de Corridors a amélioré la gestion du trafic international car il offre la possibilité d’harmoniser les procédures opérationnelles, la politique, les compétences, les infrastructures et les équipements, soutenant ainsi directement l’intégration régionale », a affirmé Bernard Dzawanda, Économiste principal du Transport au Secrétariat du COMESA, lors de la réunion des parties prenantes de tous les États du Corridor tenue à Khartoum, du 21 au 24 janvier 2019.

La session faisait partie des activités préliminaires en vue de l’établissement du Corridor. L’objectif était d’examiner et de valider le plan stratégique et la stratégie financière du projet ainsi que le programme de travail et la stratégie de développement durable du Corridor. Un projet d’accord de Corridor élaboré par le COMESA a été présenté aux délégués.

La création d’une institution de gestion du système connue sous le nom d’Autorité du Corridor Port-Soudan (ACPS) a été identifiée comme une activité prioritaire. La nécessité de créer une institution de corridor vise à améliorer l’efficacité opérationnelle et à réduire les coûts des activités commerciales.

Parmi les activités proposées à l’Autorité figurent la facilitation de la suppression des obstacles physiques et non physiques aux marchandises et aux personnes transitant par le Corridor, la surveillance des performances du Corridor, la promotion et la coordination du développement et de la maintenance des infrastructures, ainsi que le développement des activités économiques le long dudit Corridor.

Les autres actions sont la mise en place d’un réseau des parties prenantes, l’élaboration des politiques, l’harmonisation des réglementations, la rationalisation et l’harmonisation des documents et des procédures, ainsi que la promotion de l’utilisation des instruments de facilitation du transport de transit du COMESA.

La réunion a également convenu de soutenir les initiatives de renforcement des capacités des principales institutions engagées dans les opérations de transport et de fournir des services d’information aux acteurs et aux autres parties intéressées.

Elle a en outre examiné le projet de stratégie financière et identifié trois sources de financement de l’ACPS, à savoir les contributions des États membres du Corridor, la redevance d’utilisation et les apports des partenaires de développement.

Il convient de signaler qu’un certain nombre d’autorités de corridor ont été établies dans l’espace COMESA, et dans la région d’Afrique orientale et australe en général. Toutes ont produit des résultats positifs en matière de développement des infrastructures et de fluidité des échanges.

Monsieur Dzawanda a déclaré que les Corridors ont permis l’application d’instruments de facilitation du commerce de transit, tels que les limites harmonisées de charge à essieu et de dimensions des véhicules, les péages routiers harmonisés, la Licence de transport du COMESA, le Régime régional de garantie du transit sous douane et la Carte jaune du COMESA.

« Tous ces instruments sont inclus dans le Système virtuel de facilitation des échanges –CVTFS– du COMESA qui fournit un guichet unique régional intégré », a indiqué M. Dzawanda. Ce dispositif s’est avéré très utile pour améliorer l’efficacité grâce à la coordination et à la rationalisation des procédures ».

La réunion des parties prenantes a été organisée par le COMESA avec le soutien de l’Union européenne dans le cadre du 11e Fonds européen de développement (FED) et de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA).