Renforcement de la capacité de l’Union des Comores à lutter contre le blanchiment d’argent

Amesure qu’augmentent les cas de blanchiment de capitaux et de crimes connexes qui menacent la paix et la sécurité mondiales, les pays de la région prennent actuellement des mesures pour renforcer leur capacité de lutte contre ce fléau. L’Union des Comores est l’un des États qui ont pris
cette menace au sérieux et collabore vec les parties prenantes pour renforcer sa capacité de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.

La semaine dernière, dans la capitale comorienne, Moroni, plus de 100 cadres provenant des secteurs vulnérables de l’économie notamment les banques, les bureaux de change, les assurances et l’immobilier, ont été formés à l’utilisation de l’outil de la Banque mondiale d’évaluation nationale des risques de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme (BA/FT).

La formation a eu lieu du 2 au 4 octobre 2019. Elle a été organisée par le Programme du COMESA pour la Sécurité maritime (MASE) qui est financé par l’Union européenne et dispensée par des experts de la Banque mondiale.

Selon les experts, l’évaluation des risques des pays et l’application d’approches fondées sur les risques sont indispensables à la lutte mondiale
contre le fléau, d’où l’importance de procéder à une évaluation nationale des risques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme.
« Cela aide à hiérarchiser l’allocation des ressources, la formulation de politiques relatives à la lutte contre le blanchiment de capitaux et au financement du terrorisme », ont déclaré les experts.

Le Ministre comorien des Finances et du Budget, M. Saïd Ali Chayhane, qui était l’invité d’honneur, a déclaré que son gouvernement est déterminé à
lutter contre les crimes financiers qu’il a qualifiés de faits potentiellement préjudiciables au développement économique.

« Notre pays sera désormais considéré positivement sur le marché mondial après cette formation, compte tenu de notre emplacement stratégique sur
la carte, qui peut être utilisé comme une voie pour commettre des crimes transnationaux », a-t-il déclaré.

Il a ajouté que l’identification des risques constituait un aspect important du développement et de la transparence. Comme l’Union des Comores est également membre d’autres groupements régionaux, a-t-il poursuivi, il est impératif que le pays soit impliqué à tous les niveaux pour que son
développement ne soit pas entravé.

Le Ministre Chayhane a remercié le COMESA pour son soutien constant à l’Union des Comores afin de renforcer la capacité du pays en matière de lutte contre le blanchiment d’argent. Dans Le COMESA a entériné la Stratégie africaine de santé animale (AHSA) qui a été formulée par le Bureau interafricain pour les ressources animales de l’Union africaine (IBAR-UA).

La stratégie vise à améliorer l’efficacité et l’efficience du secteur de l’élevage et à promouvoir les investissements, la coordination des efforts, les partenariats et les approches multisectorielles/ multidisciplinaires destinées à résoudre les problèmes de santé animale sur le
continent.

Cette approbation s’est faite le mois dernier au Kenya lors de l’atelier IBAR tenu à l’intention des membres de la Plateforme continentale africaine pour la santé animale (CAHP-Africa) à laquelle adhère le COMESA.le passé, le Programme MASE du COMESA a aidé à former les analystes de la Cellule de renseignement financier (CRF) de l’Union des Comores en matière d’analyse tactique et stratégique ainsi que les services répressifs en enquêtes financières et recouvrement des avoirs.

Le pays a également reçu un soutien pour rejoindre un groupe d’action intergouvernemental régional contre le blanchiment de capitaux et pour détacher des fonctionnaires des Cellules de renseignement financier auprès d’autres pays à des fins d’analyse comparative.

Au moins six ministres ont assisté à la cérémonie d’ouverture de l’atelier : les ministres ayant en charge la justice, l’intérieur, la santé, l’éducation, les télécommunications et les travaux publics. Parmi les autres invités figuraient des représentants de la Banque mondiale, du Groupe d’action intergouvernemental contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest, de la communauté diplomatique de l’Union des Comores, de la Banque centrale des Comores, de diverses parties prenantes dans la lutte contre le blanchiment d’argent et du COMESA.