Renforcement des capacités des États membres pour accéder aux marchés internationaux

Le COMESA est en train de mettre au point un environnement réglementaire harmonisé en matière de sécurité sanitaire des aliments et une infrastructure de vérification de la qualité crédible  dans lesquels les partenaires commerciaux du regroupement régional auront confiance. L’initiative est financée par le Fonds européen de développement (FED 11).

Selon la Secrétaire générale, Chileshe Mpundu Kapwepwe, cette initiative contribuera à améliorer la qualité et la compétitivité des biens produits dans le COMESA.

Parmi les États bénéficiaires figure Madagascar, réputée dans le monde entier comme la principale source d’épices haut de gamme, mais nombre de ces produits n’ont pas encore pleinement exploité leur potentiel, car ils n’ont pas accès aux marchés extérieurs en raison des exigences réglementaires en matière de sécurité sanitaire des aliments.

Afin d’aider le pays à surmonter ces obstacles au commerce, le COMESA est en train de s’attaquer aux entraves réglementaires en matière sanitaire et phytosanitaire, par le biais d’initiatives de renforcement des capacités.

S’exprimant lors de l’ouverture d’un atelier national sur la réglementation de la sécurité sanitaire des aliments et l’accès aux marchés des États-Unis pour les producteurs et les exportateurs de Madagascar, la Secrétaire générale a déclaré que l’intervention du COMESA vise à aider les États membres à répondre aux nouvelles réglementations du gouvernement des États-Unis en matière de sécurité sanitaire des aliments qui sont entrées en vigueur en octobre 2017.

L’atelier de formation à Antananarivo s’est tenu du 4 au 6 mars 2019. Des formations similaires seront également organisées dans six autres États membres afin de garantir que les exportations du COMESA ne perdent pas leur avantage concurrentiel sur les marchés américains.

Madagascar a perdu l’éligibilité à l’AGOA à la suite de la crise politique de 2009, ce qui a entraîné une baisse des exportations totales de Madagascar au titre de l’AGOA. L’éligibilité à l’AGOA a été rétablie en 2014 et les exportations ont repris. La stratégie nationale AGOA de Madagascar, lancée en avril 2015, a identifié les produits suivants comme présentant un fort potentiel d’exportation sur le marché américain : vanille, girofle, café, crevettes, thons préparés et conservés et huiles essentielles.

La Secrétaire générale a demandé aux participants à l’atelier de se concentrer non seulement sur les exigences des États-Unis en matière de sécurité sanitaire des aliments, mais aussi d’utiliser le forum pour partager leurs connaissances quant aux normes des marchés régionaux et d’autres grands marchés tels que l’UE.

«La nécessité de systèmes de gestion de la sécurité sanitaire des aliments et les coûts élevés associés à la certification bloquent la majorité des PME sur les marchés nationaux. Les marchés d’exportation requièrent l’acquisition de systèmes de certification volontaires par des tiers, bien au-delà des moyens des entreprises locales », a-t-elle déclaré.

Aux frontières, a-t-elle indiqué, certaines des mesures SPS appliquées au commerce intra-régional ne réduisaient même pas le risque, mais servaient uniquement à augmenter les coûts des échanges, ce qui décourage le commerce transfrontalier, réduisant ainsi les exportations régionales.

La Secrétaire générale a relevé que la région avait depuis lors accompli de grands progrès pour harmoniser les mesures SPS et le cadre réglementaire des normes de manière à faciliter les échanges, soutenir la croissance de l’industrie et accroître la compétitivité des exportations alimentaires et agricoles du COMESA.

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