L’ACTESA/COMESA relance la Politique régionale sur la biotechnologie et la biosécurité

Le Secrétariat du COMESA soutiendra en 2020 la réactivation de la Politique régionale sur la biotechnologie et la biosécurité dans le cadre de l’Alliance pour le commerce des produits agricoles de base en Afrique orientale et australe (ACTESA). Le Secrétaire général adjoint pour l’Administration et les Finances, M. Dev Haman, a révélé que le Secrétariat allait également appuyer l’ACTESA lors de sa première réunion du nouveau conseil d’administration visant à relancer l’institution.

Il s’exprimait récemment à Lusaka lorsqu’une délégation de la région sur la biotechnologie et la biosécurité dirigée par le Directeur général de l’Autorité nationale de biosécurité du Kenya, le Pr. Dorington Ogoyi, lui a rendu une visite de courtoisie.

« Le Secrétariat s’est engagé à relancer le programme de biotechnologie et à profiter des nombreux avantages qui en découlent », a déclaré M. Haman à la délégation réunie dans son cabinet.

Au cours des discussions, il a été convenu que la mise en œuvre opérationnelle du programme de biosécurité nécessitera l’institutionnalisation d’un mécanisme régional d’évaluation des risques en matière de biosécurité. Cela garantira un soutien politique de haut niveau et l’engagement des États membres en faveur d’une utilisation sûre et responsable de la biotechnologie moderne dans l’agriculture. À titre d’exemple, plusieurs États membres du COMESA, dont le Soudan, le Kenya, l’Éthiopie et Eswatini, ont déjà donné leur accord pour commencer à cultiver du coton et du maïs résistant aux insectes. D’autres mènent des essais sur le terrain et pourraient bénéficier du partage de données, du renforcement des capacités et des décisions en matière de biosécurité des pays chefs de file.

Le responsable actuellement en charge de l’ACTESA, M. John Mukuka, a déclaré que l’institution est en train de relancer ses opérations pour proposer un plan stratégique révisé de l’ACTESA pour la période 2020-2030. L’objectif global du nouveau plan sera d’améliorer l’accès des petits agriculteurs aux intrants agricoles, à la production et aux marchés financiers par l’amélioration de l’environnement réglementaire, l’élargissement des marchés, la prestation des services requis et le renforcement des capacités.

Il a déclaré que la politique du COMESA sur la biotechnologie et la biosécurité concerne principalement les organismes génétiquement modifiés (OGM) en transit, la présence de faible niveau d’OGM, les produits alimentaires, les aliments pour animaux et la transformation et la manipulation de l’aide alimentaire d’urgence à contenu génétiquement modifié (GM). «Il est nécessaire de relancer le programme d’harmonisation des biotechnologies et de la biosécurité au sein du COMESA compte tenu des défis émergents que posent la sécheresse récurrente dans la région et de nouveaux ravageurs comme les chenilles légionnaires d’automne qui dévastent nos cultures de base», a ajouté M. Mukuka.

L’ancien Conseiller principal de l’ACTESA du COMESA pour la biotechnologie et la biosécurité, M. Belay Getachew, a déclaré que l’ACTESA a organisé l’élaboration d’un Plan de mise en œuvre de la politique du COMESA relative à la biotechnologie et la biosécurité communément appelé «BIOCOM», qui a été validé en 2015 par le Conseil des ministres après près de 10 ans de consultations avec les États membres.

Les membres de la délégation qui ont rendu visite à M. Haman comprenaient M. Charles Mugoya, président du Comité national de biosécurité de l’Ouganda, Mme Margaret Karembu, Directrice Afrique des Services internationaux pour l’acquisition d’applications agro-biotechnologiques (ISAAA AfriCenter), M. Enock Warinda, Directeur exécutif adjoint de l’Association pour le renforcement de la recherche agricole en Afrique orientale et centrale (ASARECA) et M. Francis Nang’ayo, Administrateur principal et chef des affaires réglementaires à la Fondation africaine des technologies agricoles (AATF).

La délégation comprenait également Mme Lilian Chimphepo, point focal pour la biosécurité responsable de la coordination des questions de biosécurité au Malawi, M. Mudenda, responsable de la réglementation pour l’Afrique australe chez Syngenta Crop Protection et membre du conseil d’administration de l’Association africaine des semences ainsi que M. Lackson Tonga, Directeur général de l’Autorité nationale zambienne de biosécurité.